Intervenants pléniers

Intervenants pléniers:

Résumés

Anne Beyaert-Geslin, Université Bordeaux Montaigne, France

Anne Beyaert-Geslin est professeure en sémiotique à l’Université Bordeaux-Montaigne et directrice de l’axe Image, design, espace et médiation : l’expérience du contemporain au sein du laboratoire MICA (Médiation, Communication, Information, Art). À travers ses travaux, elle établit un lien entre la sémiotique et les sciences de la communication. Entre autres projets de recherche, elle a été directrice d’un programme ANR sur la sémiotique des images scientifiques. Elle est l’auteure d’un grand nombre d’articles publiés en français, anglais, portugais et chinois. Elle a dirigé et coédité plusieurs ouvrages et numéros spéciaux de revues sur la sémiotique du design et la sémiotique de l’art, en particulier l’art contemporain, la photographie et l’installation. La liste de ses ouvrages monographiques inclut : L'image préoccupée (Hermès-Lavoisier, 2009), Sémiotique du design (Presses universitaires de France, 2012), Sémiotique des objets. La matière du temps (Presses universitaires de Liège, 2015), Sémiotique du portrait. Du dessin au selfie (De Boeck supérieur, 2017). Depuis 2015 elle est vice-présidente de l’Association internationale de sémiotique visuelle (IAVS/AISV) et, depuis 2017, vice-présidente de l’Association française de sémiotique (AFS).

Johanna Drucker, UCLA, États-Unis

Johanna Drucker est professeure dans le département de Sciences de l’information de l’Université de Californie à Los Angeles. Elle est internationalement reconnue par ses travaux combinant théorie et pratique de l’art, du design et sciences humaines. Outre ses études scientifiques sur la typographie expérimentale et les études visuelles, elle a publié ses propres livres d’artiste. Dans l’ouvrage The Visible Word: Experimental Typography and Modern Art (1994), Drucker soutient que l’essentiel de la critique d’art portant sur le futurisme, le dada et le cubisme n’a pas encore suffisamment apprécié la matérialité fondamentale de ces courants en relation aux formes de représentation visuelle et poétiques. Plus récemment, elle a été très impliquée dans le domaine des humanités numériques, rapprochant ses travaux précédents sur l’histoire du design graphique et sur l’interprétation et représentation graphique de connaissances. Dans son ouvrage le plus récent, Graphesis: Visual Forms of Knowledge Production (2014), elle fusionne les humanités numériques, les études de médias et le design graphique pour repérer un langage descriptif et critique pour l’analyse des connaissances sous forme graphique et distingue des principes selon lesquels les formats visuels organisent des contenus signifiants. À travers ses travaux, elle déploie ses théories sous forme de projets pratiques utilisant l’interfaces utilisateur, l’exploration d’archives, la perception visuelle, les provocations esthétiques et l’informatique spéculative.

Jennifer Green, University of Melbourne, Australie

Jennifer Green est chercheuse associée à l’université de Melbourne. Ses principaux axes de travail sont la linguistique descriptive, la lexicographie, la multimodalité dans les pratiques narratives et le langage des signes. Parmi ses nombreuses publications, celle qui nous intéresse le plus, en termes de notre congrès, est Drawn from the Ground : Sound, Sign and Inscription in Central Australian Sand Stories (Cambridge University Press, 2014). Cet ouvrage circonscrit, dans les mots du professeur Nicholas Evans (Australian National University) un «?tour de force?» qui «?amène l’étude de la langue vers une direction totalement nouvelle?». À partir de l’observation qu’une multiplicité des ressources sémiotiques collabore dans les interactions quotidiennes, formant des partenariats ou «?ensembles?» coordonnés de manière vague, elle se focalise sur quelques aspects spatiaux de conventions narratives et explique comment l’espace sable fournit une dimension additionnelle pour l’articulation de significations distribuées sur les différents espaces et modalités.

Antonis Iliopoulos, University of Oxford, Royaume-Uni

Antonis Iliopoulos est chercheur postdoctoral en archéologie cognitive à l’Institut d’archéologie de l’université d’Oxford. Ayant participé précédemment à un projet sur les gestes créatifs pour la fabrication de poterie, il explore actuellement les dimensions sémiotiques des matériels et les techniques corporelles impliquées dans la pratique créative. Pour ses études doctorales, il avait travaillé sur les origines de l’esprit savant à travers les décorations du corps, comme les perles de coquillages retrouvées dans la caverne Blombos en Afrique du Sud.

John M. Kennedy, Professeur émérite, University of Toronto, Canada

John M. Kennedy était professeur au Département de psychologie de l’université de Toronto jusqu’au 2010, lorsqu’il est devenu professeur émérite. En tant qu’ex-disciple de James Gibson, il a développé une nouvelle analyse de la relation figure-fond comme un ensemble de percepts appartenant à l’avant-plan et à l’arrière-plan, qu’il a décrit comme des bords apparents de surface pouvant rendre compte de toute la gamme de possibilités des bords de surface des images. Dans son ouvrage A psychology of picture perception (San Francisco : Jossey-Bass 1974) il a présenté sa théorie et une révision critique d’anecdotes et d’expériences, traitant sur l’hypothèse que des membres des sociétés humaines étaient incapables de comprendre les images. Bien qu’il n’ait vraiment jamais entamé une discussion avec les sémioticiens structuralistes, il a fourni de l’évidence empirique suffisante pour réfuter la critique à l’iconicité, notamment celle d’Umberto Eco. Kennedy a procédé à montrer que les mêmes principes engagés dans les bords apparents de surface permettent à des personnes aveugles d’interpréter des dessins, à condition que les traits soient faits de manière tridimensionnelle et donc perceptible au toucher, aussi nommés «?images haptiques?». Avant et après son célèbre ouvrage Drawing and the blind : Pictures to touch (Yale Press, New Haven 1993), il s’est spécialisé à l’étude de comment les personnes aveugles comprennent les images. Il a aussi pris un intérêt pour les notions de métaphores et perspective.

Jean-Marie Klinkenberg, Professeur émérite, Université de Liège

En tant que membre de l’équipe interdisciplinaire connu comme Groupe µ, Jean-Marie Klinkenberg a contribué à la revitalisation du domaine de la rhétorique, d’abord dans la langue, combinant la longue tradition des traités classifiant des figures rhétoriques avec la pensée structuraliste et la théorie des ensembles, et ensuite passant au domaine de la rhétorique visuelle, bien avant que celle-ci devienne répandue, en faisant toujours attention aux différences et ressemblances entre la langue et les images. Plus récemment il a été un acteur important dans le tournant social et cognitif de la sémiotique. Ses écrits en sémiotique et rhétorique ont été traduits dans plus de 15 langues. Klinkenberg a publié plusieurs ouvrages et articles en linguistique et Francophonie. Parmi sa production en matière d’images, nous retenons deux références pour notre congrès, coécrites avec d’autres membres du Groupe µ : Traité du signe visuel. Pour une rhétorique de l’image (Paris, Seuil 1992) et Principia semiotica (Bruxelles : Les impressions Nouvelles 2015).

Douglas Niño, Universidad de Bogota, Colombie

Douglas Niño est professeur en sémiotique à l’université de Bogota Jorge Tadeo Lozano. Il a aussi une formation en médecine. Il a joué un rôle majeur dans le développement de la sémiotique en Colombie, et en Amérique latine en général. Il est l’auteur de l’ouvrage Elementos de Semiótica Agentiva (Bogotá, UTADEO 2015) qui constitue une nouvelle approche à la théorie générale de la sémiotique, mettant l’accent sur la partie jouée par l’agent. La relation agent-agenda, c’est-à-dire la relation entre les actions d’un agent et le type de résultat que l’agent cherche à obtenir au travers ses actions, établit l’approche agentive.
Sidansvarig: iavs_aisv-2019semiotik.luse | 2019-04-23